Introduction
Et voilà ça y est, je commence enfin ce blog !
Cela faisait plusieurs semaines que cela me trottait dans la tête, l'envie de faire enfin quelque chose, de me bouger, et surtout d'écrire. Car oui ça me manque l'écriture, vous ne pouvez même pas imaginer à quel point cela me manque. Ma plume a toujours été ma fierté la plus grande, mal placée peut-être mais fierté quand même. J'aime écrire, j'aime faire évoluer mon niveau, j'aime créer des mondes et je suis fière d'en être capable. Est-ce que je suis douée dans cet art ? Je ne saurais pas dire, en tout cas je me défend plutôt bien. Mes notes de français ont toujours été excellentes, dans les premiers de la classe chaque année sans le moindre effort. Le résultat sans travail n'est jamais très glorieux, pourtant j'en tire une immense satisfaction. Je sais écrire, je sais créer. Les rimes pour moi peuvent s'enchainer sans efforts, les mots me parlent sans même que je ne dresse l'oreille. Ecrire une rédaction me procure un plaisir indescriptible et mon seul regret est toujours de devoir écrire le mot "fin" alors que les autres élèves grimacent encore devant leurs premiers mots. J'ai une chance immense et j'en suis consciente.
Ma famille, mon amour, ma plume. Ce sont les trois choses les plus précieuses que je possède. A côté de cela je possède aussi un handicap terrible que je tente de surmonter tant bien que mal. La phobie sociale... Je appris l'existence de cette maladie il y a très peu de temps, et j'ai compris que je la trainais depuis des années sans le savoir. J'ai aussi appris que, non soignée, elle avait dégénéré en phobie scolaire puis en dépression profonde associée à des troubles paniques (crises d'angoisse). C'est dur à 21 ans de se retrouver confronté à un mur, d'avoir l'impression de ne plus posséder d'avenir. Je m'étais toujours dit que la dépression ce n'était pas pour moi, erreur...
J'ai perdu ma plume. Je n'ai plus l'envie d'écrire, je n'ai plus ce plaisir qui était pour moi essentiel et qui me poussait à remplir des pages et des pages et des pages avec un sourire absent. Dorénavant je ne parviens plus à créer, les seuls moments où j'écris c'est pour décrire mes pensées et l'évolution de ma maladie. Je n'arrive plus à créer, la chute est rude... J'ai presque honte de fréquenter encore les forums RPG et de croiser mes compagnons d'écriture sans être capable d'aligner seulement trois mots sur une foutue page blanche. J'ai encore ma famille et mon amour par chance, encore heureux. J'y puise ma force en espérant ne pas trop les épuiser, je culpabilise d'être mal alors que je devrais être bien. Foutue dépression, elle coupe de tout et est complètement impossible à décrire à ses proches. Comment peut-on comprendre un dépressif sachant qu'il ne se comprend pas lui-même ? Excellente question.
Je me suis un peu égarée dans cette introduction, je n'ai pas répondu à la question essentielle. Pourquoi je commence ce blog ? Parce qu'il faut que j'écrive, absolument, obligatoirement. C'est vital pour moi, j'ai toujours su que je sombrerais le jour où je perdrais ce qui pour moi est un don. Alors tant pis, ça va peut-être partir dans tous les sens, je vais peut-être aligner des textes stupides et inintéressant que je ne relirais même pas. Mais il faut que j'écrive, parce que c'est pour moi aussi vital que de respirer. Je ne peux plus inventer, alors je vais raconter ma vie, et tant pis pour le style. Lisez moi ou ne me lisez pas, ce n'est pas l'essentiel sur ce coup là. Si ce que je vais dire en aide d'autres alors tant mieux, même si égoïstement je veux surtout que cela m'aide, moi. Que cela me soulage de ce manque terrible, j'ai lu quelque part que les phobiques sociaux avaient tendance à sombrer dans la drogue ou l'alcool. Moi j'ai sombré dans l'écriture apparemment, je suppose que c'est mieux. Pour tout dire, je m'en fiche...