Aujourd'hui, ça va bien ! ^^ (pensées)

Publié le par Kamiken

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Un petit peu de couleur enfin sur ce blog si noir, je me sens super bien aujourd'hui et j'ai eu envie de faire un article un peu plus positif pour changer du quotidien.

 

J'ai toujours autant de médicaments, ça ça ne change pas. Je fais aussi pas mal de cauchemars (je me suis baladée dans un hôpital désert cette nuit... Le moins qu'on puisse dire est que mes nuits ne sont pas de tout repos mdr) mais par contre en journée je vais plutôt bien.

Avec le recul je me rend compte que j'étais déjà mal depuis bien bien longtemps. Avant même de me mettre en ménage, j'avais des accès de mélancolie et des moments de tristesses inexpliqués. L'internat m'a fait beaucoup de mal je pense, même si ce n'est certainement pas la seule chose. J'étais rarement motivée même si je donnais l'impression de l'être, je n'étais jamais complètement heureuse sauf dans les moments que je passais avec mon amoureux (mon antidépresseur personnel). La moindre chose m'épuisait, j'étais d'ailleurs constamment fatiguée, facilement découragée, je renonçais à bien des choses même si je le cachais.

 

PARESSE ! Voilà le nom que j'avais mis dessus. Je pensais que j'étais juste paresseuse. Je n'avais pas envie de faire le ménage, je n'avais pas envie de sortir, je n'avais pas envie de cuisiner, j'avais tout juste envie de rester couchée dans mon lit planquée dans l'univers fictif d'un bouquin. Même lorsque j'ai eu ma maison ce mal me frappait. Changer la litière du chat, faire la vaisselle, faire le ménage... Tant de petites choses que je faisais puisqu'il le fallait bien mais dieu que c'était dur ! J'avais l'impression d'avoir un poids de 40 tonnes sur les épaules et il m'arrivait fréquemment de faire les choses à moitié, de remettre à plus tard... J'étais paresseuse, on me l'avait déjà dit. Je le croyais fermement, je culpabilisais. Mais aujourd'hui je comprend enfin que non je n'avais pas ce défaut si bénin, je ne suis pas paresseuse, je suis dépressive ! Grande découverte... Bonne chose ? Très mauvaise chose ? Aucune idée... Mais je suis contente de ne plus avoir une fausse idée de moi-même.

 

Aujourd'hui j'ai carburé. Dès le matin, je pétais la forme. Grandes conversations avec mon homme, nettoyage à fond de la maison, lessive en série, cuisine, courses, opération boite aux lettres... Tout ceci ne m'a pas paru insurmontable pour la première fois depuis des années. J'ai accompli ces petites tâches quotidienne avec un certain plaisir, l'impression d'être utile à quelque chose et de ne pas être une bonne à rien comme j'en avais parfois l'impression. Est-ce que c'est temporaire ? Est-ce que demain je vais m'écrouler ? Je n'en ai pas la moindre idée, j'ai déjà eu plusieurs journées comme celle-ci entrecoupées d'autres journées beaucoup plus noires mais j'ai remarqué une chose certaine depuis plusieurs semaines : les journées noires se font de plus en plus rares ! Je revis ! Je reprend goût à ces petites choses de la vie qui n'ont pas d'importance pour les gens normaux mais qui sont si difficiles normalement pour les dépressifs...

 

Je sais parfaitement à quoi cela est dû. Cette petite boite, ces cachets que j'ingurgite tout les matins et qui m'endorment encore un peu en début d'après midi. La dose est forte mais il fallait au moins ça pour faire reculer la terrible torpeur qui m'avait envahie et qui avait menacé de me faire accomplir le grand saut. Alors cela veut dire que si je les arrêtes, tout va reprendre... Je sais que je ne suis pas soignée, les symptômes seuls sont éliminés mais vous ne pouvez pas imaginer à quel point ça fait du bien ! Grâce à cela je peux refaire des projets, j'ai regardé des annonces et j'ai découvert un truc extra... JE SUIS LIBRE !!! Je ne suis pas obligée de reprendre mes études en janvier si je n'y tiens pas. Je ne suis pas obligée de travailler dans la bio, je peux tout aussi bien sauter à pieds joints dans n'importe quel métier... J'ai du choix, telllement de choix que je ne sais plus vers où me tourner. Je suis perdue, je ne sais pas comment je vais faire. Je sais aussi parfaitement que ma phobie sociale m'empêchera de faire quoi que ce soit pour le moment MAIS je suis LIBRE ! J'ai le droit de choisir et lorsque j'aurais fais ce choix (ça va être dur !) je pourrais me soigner, pour moi-même. Pas pour d'autre, pour moi et parce que j'aurais un projet concret que je voudrai mettre en oeuvre. Enfin bref vous avez compris le truc, je n'ai pas la moindre idée de ce que je vais faire, mais je vais le faire !

 

La dépression est donc contrôlée à peu près. Elle revient le soir lorsque l'effet des cachets s'estompent mais j'arrive à la contrôler. Je n'ai plus d'idées noires, je n'ai jamais eu autant envie de vivre et l'avenir qui me semblait muré il y a quelques semaines étincelle à présent devant moi. La phobie sociale est là, je la sent. Serpent sournois lové dans mon esprit, elle empêchera tout mes projets. Mais je ne vais pas la laisser faire, je lutte déjà et je vais lutter encore plus. A présent j'en ai la force, il me faudra juste trouver la méthode. Voilà pour cet article, il va peut-être vous paraitre ridicule si demain j'en poste un autre où je vous dirais que j'ai envie de mourir. Mon enthousiasme va peut-être s'écrouler dans quelques minutes, secondes... C'est peut-être le dernier subresaut avant une nouvelle chute vertigineuse mais je n'en ai absolument rien à faire. Je vais bien, je vais super bien, et je savoure...

 

 

 

Publié dans Divers

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V
<br /> <br /> Jolie saveur aussi pour cleui qui lit ça ! :)<br /> <br /> <br /> Et j'avoue j'ai hâte de suivre tes projets ;)<br /> <br /> <br /> <br />
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